Chapitre 11: Derniers Classiques

Derniers Compositeurs Classiques en Italie

 

Luigi Boccherini

luigiboccheriniNé à Lucques en Toscane, en 1743, d’un père chanteur et violoncelliste, il montra beaucoup d’intérêt pour cet instrument et après avoir pris ses premières leçons avec son père, il approfondit ses études avec le maitre de chapelle de la cathédrale de sa ville, l’abbé Vannucci. En 1757, il partit à Rome où il étudia la composition avec Giovanni Costanzi. Trois ans plus tard, il se rendit à Vienne, à la cour impériale d’Autriche. Il y composa ses six trios op.1. Il fit la connaissance de Gluck qui le prit sous sa protection. En 1764, il retourna dans sa ville de Lucques, mais sa situation financière devenant mauvaise et son père étant mort, il entreprit une tournée de concerts en 1766 et se rendit à Paris. C’est là qu’il fit publier ses six quatuors et sa première symphonie et fit jouer ses œuvres au « Concert Spirituel ». Sa musique plut à l’ambassadeur d’Espagne qui lui proposa un poste à Madrid. Boccherini s’y rendit, accompagné de sa mère, en 1768 et s’y installa définitivement. Il épousa une chanteuse romaine et l’infant Don Luis de Bourbon l’ayant engagé à son service, sa situation financière s’améliora et il se mit à composer des quintettes à cordes à deux violoncelles et des quatuors. Il se fit remarquer par Frédéric-Guillaume II de Prusse qui lui commanda des quatuors et des quintettes. Il fit aussi la connaissance du grand peintre espagnol, Goya. Il composa des symphonies op.35 et 37. Après avoir perdu trois de ses filles et sa seconde épouse, il mourut d’une maladie pulmonaire en 1805.
Ses œuvres les plus connues sont ses quintettes à cordes, dont l’un contient son fameux « menuet » qui évoque la musique de Mozart, ainsi que ses concertos pour violoncelle. De ses symphonies, les plus connues sont celle surnommée « La casa del diavolo » et « La ritirata di Madrid » avec son fameux « fandango » inspiré de la musique populaire espagnole. Il a composé aussi des œuvres religieuses dont un « Stabat Mater ».

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Domenico Cimarosa

domenicocimarosaCompositeur italien né à Aversa, près de Naples, en 1749, dans une famille pauvre, il put quand même faire ses études dans une école religieuse qui le recommanda à l’Institut de Santa Maria di Loreto où il étudia la littérature et la musique italiennes. A 23 ans, il composa son premier opéra-bouffe « Le stravaganze del conte », qui fit sa renommée. Il se déplaça dans plusieurs villes d’Italie, Rome, Naples, Venise, créant des œuvres religieuses et d’autres opéras. En 1788, Cimarosa, invité par Catherine II de Russie, partit à Saint-Petersbourg où il demeura quatre ans, composant d’autres œuvres. En 1792, à la demande de l’empereur Léopold II, il se rendit à Vienne et c’est là qu’il écrivit son chef d’œuvre « Il matrimonio segreto » (Le mariage secret). L’année suivante, il retourna à Naples, mais ayant été banni de cette ville, car il était antimonarchiste, favorable à la proclamation de la république par les troupes napoléoniennes, il se retira à Venise, où il mourut en 1801. De son œuvre qui comporte un très grand nombre d’opéras, il reste surtout à l’affiche son « Matrimonio segreto » et un agréable concerto pour hautbois.

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Luigi Cherubini

luigicherubiniNé à Florence en 1760, d’un père claveciniste, il fit ses études à Bologne puis à Milan. En 1785, il fit représenter deux de ses opéras au King’s Theatre de Londres. Deux ans plus tard, il s’installa à Paris où il devint inspecteur de l’enseignement au Conservatoire en 1796, puis professeur de composition et enfin directeur en 1822. Il contribua grandement à la fondation de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris. Il mourut dans la capitale française en 1842. Son œuvre comprend plus d’une vingtaine d’opéras dont seule « Médée » fut représentée de nos jours avec Maria Callas. Il semble que Beethoven admirait ses opéras, dont certains influencèrent son « Fidelio ».Quelques-unes de ses ouvertures sont encore jouées dans des concerts, celle de « Médée », de « Lodoiska », des « Deux journées » et surtout d’ « Anacréon ». Il composa aussi de la musique religieuse dont des messes, un Requiem,son fameux Requiem en do qu’il composa pour commémorer la mort de Louis XVI, pour choeurs sans l’intervention de solistes, « La rythmique fiévreuse du Dies Irae, soutenu par des effets sonores stupéfiants, renforcée par des cuivres et des timbales » (J.N. Coucoureux)  et une symphonie.

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Muzio Clementi

muzioclementiNé à Rome en 1752, il montra tout jeune, du talent pour la musique. Il fut remarqué par un riche anglais Peter Beckford, qui l’emmena en Angleterre en 1766. Clementi y donna des concerts de piano et publia des sonates en 1780. Après un voyage en France, en Allemagne et en Autriche (1781-1782) où il participa à une joute pianistique avec Mozart qui ne l’apprécia guère, il retourna en Angleterre et devint éditeur de Beethoven qui l’admirait.

Il mourut en 1832 à Lichfield. Clementi est surtout connu pour ses sonates pour piano, rarement jouées mais utilisées comme œuvres pédagogiques par les apprentis pianistes. Il composa aussi deux symphonies qui ne manquent pas d’intérêt et qu’on peut situer entre les classiques Haydn et Mozart et le romantisme naissant.


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