Chapitre 5: Baroque en France

La Musique Baroque en France

 

François Couperin

francoiscouperinNé en 1668 à Paris, François Couperin, fils de Charles et neveu de Louis, tous deux musiciens, apprit la musique avec son père, mais l’ayant perdu prématurément, il se perfectionna auprès de Jacques Thomelin, l’un des titulaires de l’orgue de la Chapelle Royale. Il entra au service du roi Louis XIV qui appréciait beaucoup son talent de musicien. On connait peu de détails sur sa vie, sauf qu’un de ses fils disparut du domicile et qu’il eut deux filles musiciennes. Il mourut à Paris en 1733.

Il est, avec Jean-Philippe Rameau, l’un des grands maitres de la musique baroque en France. Son œuvre comprend essentiellement des suites pour clavecin groupées en 27 « ordres » différents, deux messes pour orgue, des « leçons de ténèbres », des motets et des sonates.

Haut de page  

Jean-Philippe Rameau

jeanphilipperameauNé à Dijon en 1683, Jean-Philippe Rameau fut sans doute le compositeur le plus important du classicisme français et aussi un théoricien de la musique (traités d’harmonie). Issu d’une famille nombreuse de onze enfants, il fut formé à la musique par son père Jean Rameau, organiste à l’église St Etienne de Dijon. Son père l’envoya ensuite en Italie pour parfaire son éducation musicale, mais après un court séjour, il revint en France. Il aurait habité à Montpellier puis à Avignon en 1702, où il fut organiste à la cathédrale, puis, quelques mois plus tard, à celle de Clermont-Ferrand. En 1706, il s’installa à Paris où il fut organiste des Jésuites à la rue St Jacques et c’est alors qu’il composa son premier recueil de pièces pour clavecin. Après quelques séjours à Dijon et à Lyon, il s’installa définitivement à Paris en 1722. Il y publia son deuxième recueil de pièces pour clavecin. Il épousa la jeune Marie-Louise Margot, musicienne et chanteuse et fit la connaissance de Voltaire qui eut d’abord de lui une mauvaise opinion, mais fut finalement séduit par sa musique.

En 1733, Rameau n’avait encore composé que quelques motets, cantates et pièces pour clavecin. Mais c’est dans le domaine de la musique lyrique qu’il s’affirma le plus. Il composa son premier drame musical « Hippolyte et Aricie » sur un livret de l’abbé Pellegrin, inspiré de la « Phèdre de Racine, qui connut un grand succès dès sa première représentation en 1733. Cette œuvre sera suivie de « Castor et Pollux » en 1737, « Dardanus » en 1739 et l’opéra-ballet le plus connu « les Indes Galantes » la même année. Dans cette œuvre, Rameau a cherché à traduire un certain exotisme en musique, mais il y a aussi de la légèreté et un reflet de l’insouciance et de la galanterie raffinée qui caractérise l’époque de Louis XV. Rameau mourut en 1764, après avoir composé une dernière tragédie en musique, « Les Boréades ».

Haut de page  

D’autres compositeurs de l’époque

jeanmarieleclairD’autres compositeurs de l’époque, Jean-Marie Leclair (1697-1764) né à Lyon, auteur de l’œuvre la plus abondante parmi celles des compositeurs français du XVIIIe siècle, en ce qui concerne la musique instrumentale, notamment les sonates et concertos pour violon dans le style italien, André Campra (1660-1744) né à Aix-en-Provence, auteur d’opéras-ballets comme « l’Europe Galante » et « les Fêtes Vénitiennes », de tragédies lyriques moins connues, mais aussi d’œuvres religieuses, motets, cantates et un Requiem, Michel-Richard de Lalande (1657-1726) né à Paris et mort à Versailles, violoniste, organiste, devenu compositeur du roi Louis XIV, qui composa à sa demande de la musique religieuse (motets) mais qui est connu surtout pour sa musique de cour « Symphonies pour les soupers du roi ».


← Chapitre 4 Chapitre 6 →
Back to top

4 Responses to “Chapitre 5: Baroque en France”

  1. Françoise 13 décembre 2009 at 17 h 13 min # Répondre

    Cher Roberto, je viens de revenir sur cette page car, depuis quelques temps, j’ »entends » Rameau différemment. Je ne sais pas pourquoi – peut-être n’y avais-je pas vraiment prêté attention ( et Mathis qui a eu un petit exercice d’alto) – mais ce que j’ai écouté (surtout les Indes Galantes, bien sûr) me plait bien.
    Vous dites « …légèreté et un reflet de l’insouciance et de la galanterie raffinée qui caractérise l’époque de Louis XV » … c’est sûrement à cause, ou plutôt grâce, à cela !
    Excellente fin de journée. Toutes mes amitiés.
    Françoise

  2. Françoise (40) 27 mai 2011 at 21 h 35 min # Répondre

    Bonsoir cher Roberto,
    J’ai entendu une partie de l’émission de ce soir avec Alexandre Tharaud. Je l’aime bien ce pianiste qui est déjà venu à PC. Par contre, quand il dit fait un « rapprochement » entre Debussy et … Rameau, je ne suis pas d’accord ; vraiment pas d’accord. Vous le savez, je n’aime pas Debussy. Par contre, j’apprécie beaucoup Rameau ! Mais, bon je ne suis pas une « professionnelle ». Peut-être que pour un musicien … De toute façon, ça ne changera rien pour moi ! Je vous embrasse ainsi qu’Aline et vous souhaite un excellent week-end.
    Toutes mes amitiés et des bises à nos autres amies.
    Françoise

  3. Roberto Livadiotti 28 mai 2011 at 10 h 42 min # Répondre

    Oui,chère Françoise,je pense aussi que c’est difficile de faire un rapprochement entre Debussy et Rameau.Moi aussi,j’apprécie Rameau et aussi Marc-Antoine Charpentier qui vaut la peine sans doute d’être mieux connu. Quant à Debussy,comme vous,j’ai un peu de peine à beaucoup l’aimer,car sa musique est assez froide,bien qu’étant très descriptive et « impressionniste ».Je crois tout de même que Debussy et Ravel sont importants dans la musique du 20e siècle. Très amicalement et bon week-end et bises à vous aussi.
    Roberto

  4. Françoise (40) 28 mai 2011 at 21 h 55 min # Répondre

    Merci cher Roberto.
    Bon dimanche. A bientôt.
    Françoise

Répondre à Françoise Click here to cancel reply.


4 + = 9